Communiqué de la CNL du 19/02/2009
Le logement, grand oublié des
mesures « sociales »
Hier, le président de la République a annoncé le déblocage
de 2.6 milliards d’euros censés aider les ménages à faire face à la crise, soit
dix fois moins que ce qui a été consacré au premier plan de relance. La CNL
dénonce la faiblesse des moyens mis en œuvre et juge inadmissible que le
logement soit le grand oublié de ces mesures.
Dans un contexte social dégradé où la hausse du chômage se
poursuit depuis des mois et que le pouvoir d’achat est attaqué de toute part,
le gouvernement s’obstine à ne pas mettre en place une véritable relance de la
consommation. Ce ne sont pas les quelques mesures annoncées hier et la
faiblesse des budgets accordés qui vont améliorer le pouvoir d’achat des
familles, notamment les plus modestes.
Pour la CNL, soutenir les ménages, c’est, en priorité,
s’attaquer au premier poste de dépense : le logement. Aujourd’hui, de plus
en plus de ménages n’arrivent plus à faire face au poids que représentent, dans
leur budget, le logement et les charges qui y sont liées. Pourtant, des
mesures, d’application immédiate, permettraient de soulager la pression sur le
pouvoir d’achat des familles.
La CNL demande ainsi la mise en place du gel des loyers,
seul moyen de « laisser souffler » les ménages. Il faut ensuite
revaloriser de 20 % les aides personnelles, en particulier celles au logement. Enfin,
il faut aider les ménages à maîtriser leurs factures d’énergie par la diminution
des tarifs réglementés du gaz, de l’électricité.
Parce que le logement, y accéder, y rester, est un souci majeur pour des millions de ménages, la CNL organise une semaine d’action nationale du 6 au 15 mars portant à la fois sur le refus des expulsions et la lutte contre la politique actuelle du logement.
La CNL demande :
- Le gel des loyers, pas de hausse en 2009
- L’arrêt des saisies et des expulsions
- La non application des décrets sur les
charges de gardiennage et le supplément de loyer de solidarité
- La construction annuelle de 180 000
logements véritablement sociaux à un loyer modéré
- Un rattrapage de 20% des aides
personnelles au logement
- Des subventions majorées pour les
travaux d’amélioration de l’habitat et les économies d’énergie
- La création d’un Service public du
logement et de l’habitat